Session de formation adressée aux membres du LARHRA, formation d'initiation nécessitant une 1 journée
Objectifs
Après une session d'initiation aux concepts et notions dans les SIG, passons à la prise en main du logiciel
QGIS.
Outil
Logiciel QGIS : Système d'Information Géographique (SIG) convivial distribué sous licence publique générale GNU. C'est un projet officiel de la fondation Open Source Geospatial (OSGeo). Il est compatible avec Linux, Unix, Mac OS X, Windows et Android et intègre de nombreux formats vecteur, raster, base de données et fonctionnalités.
Exploration des différents niveaux administratifs des polygones
Vue > Identifier les entités
Créer une couche à partir d'une sélection : Sélectionner seulement les polygones représentant les frontières des pays
Faire une requête attributaire à partir de la table d'attributs des polygones
Clic droit sur la couche > Ouvrir la table d'attributs > Select by expression > “STAT_LEV”=0
Création d'une nouvelle couche à partir de la sélection Couche > Propriétés > Sauvegarder sous > Cocher la case “n'enregistrer que les entités sélectionnées”
Donner un nom à la nouvelle couche > Valider
Afficher la nouvelle couche Couche > Ajouter une couche vecteur
Nous avons plusieurs fichiers à notre disposition que nous utiliserons au cours des exercices de cette deuxième partie (ces fichiers sont issus de requêtes faites sur des serveurs sparql. Cf “THAT CAMP 2014 Lyon”, session de formation de Francesco Beretta)
Populations au 2ème échelon administratif en 2010, répartitions hommes-femmes par régions: nuts2_pop_2010.csv
Intégration des données tabulaires dans le SIG: Les données s'intègrent dans QGIS comme n'importe quelle autre couche vecteur avec Couche > Ajouter une couche vecteur
Il est possible de créer une couche de point à partir d'un fichier .csv qui contient des coordonnées X et Y
Observation du fichier .csv : Ces données comprennent des valeurs et les coordonnées X Y du lieu concerné. Ces valeurs peuvent être utilisées pour créer des points et les projeter dans QGIS.
Couche > Ajouter une couche de texte délimité
Indiquer l'emplacement du fichier “resultat_corrige”
Dans “autre délimiteurs” indiquer le séparateur “|”
Indiquer le champ X = “long” et le champ Y = “lat”
Indiquer le code [EPSG] des coordonnées : 4326
Enregistrer cette projection au format .shp
Afficher la nouvelle couche dans le SIG et choisir le fond vecteur adapté, par exemple la couche NUTS_RG_10M_2010_pays
Exploration et analyse des données
Les requêtes attributaires
Les requêtes attributaires se font avec la table d'attributs des données vectorielles, points, lignes ou polygones
Couche > Propriétés > Ouvrir la table d'attributs > Select by expression
Vous pouvez tester les requêtes sur les données, par exemple les universités de + de … inscrits etc..
Tous les résultats peuvent être enregistrés dans de nouvelles couches. Ceci pourra nous servir en fin de travail pour mettre au point une carte.
Fonctions de requête spatiale
Autre outil de sélection géographique par requête dans Vecteur > Requête spatiale.
Pour installer cette extension aller dans Extension > Gestionnaire d'extension et rechercher requête spatiale
Vous trouverez dans cet outil les opérateurs de requête spatiale : Contient, A l'intérieur, Croise, Intersecte, Est disjoint, Est égal
Tester avec l'outil : Sélection des entités sources depuis > “résultat_corrige”, Où l'entité > “à l'intérieur”, Entités références de “NUTS_RG_10M_2010_pays”
Vérifier et ajouter les entités non sélectionnées à cause de l'imprécision des données
Enregistrer la sélection dans une nouvelle couche > resultat_corrige_europe.shp
Avant de se lancer dans l'analyse spatiale il faut bien réfléchir à la finalité du travail
Vecteur > Outils de géotraitement
Pour chaque outil :
La couche vectorielle de saisie est l'input, couche sur laquelle on agit
La couche d'intersection est la couche d'information géographique qui participe à l'opération, le “feature” (fonctionnalité) qui agit sur un fichier vectoriel de forme (.shp).
Le fichier de sortie est la couche résultante de l'opération, l'output.
Les principaux outils sont :
Tampons pour créer une zone tampon autour d'une entité
Découper pour découper une couche selon une autre ou une entité
Intersection pour assembler des portions d'entités qui se superposent ou ayant une limite commune
Regrouper pour créer des fusions entre entités selon un champ donné
Union pour assembler des entités qui se superposent
Différencier pour récupérer tout ce qui n'est pas égal au feature.
Tester la création d'une zone tampon autour d'un polygone:
Tampon > Couche vectorielle de saisie “NUTS_RG_10M_2010_pays”
Distance tampon > 0.01
Définir un fichier de sortie, lancer le traitement et ajouter la nouvelle couche.
Tester la possibilité de compter le nombre de points dans un polygone, par exemple le nombre d'université par pays
Vecteur > Outil d'analyse > Compter les points dans les polygones > Indiquer les deux couches, le nom du champ en sortie (ex: nbr_univ) et la nouvelle couche : NUTS_RG_10M_2010_pays_univ.shp
Ajouter la nouvelle couche et vérifier la présence des nouvelles données attributaires
Ajouter à la table d'attribut des universités l'indicatif du pays auquel elles appartiennent
Dans Vecteur > Outil de gestion de données > Joindre les attributs par localisation
Indiquer la couche vecteur “resultat_corrige_europe” et joindre la couche vecteur “NUTS_RG_10M_2010_pays”
Indiquer un fichier de sortie “resultat_corrige_europe_join” et lancer le traitement
Ajouter la nouvelle couche et vérifier la présence des nouvelles données attributaires
Tester la sélection attributaire ou spatiale des université françaises Ou télécharger le résultat : resultat_corrige_europe_join.zip
Tester la jointure attributaire :
Compléter des données attributaires à partir d'une jointure faite sur un fichier .csv
1er exercice :
Récupération des données sur les populations par régions au format .csv : eurostat_2004.csv * Couche > Ajouter une couche vecteur et ajouter le fichier eurostat_2004
Les principes de la jointure attributaire
Fenêtre des propriétés de la couche > Onglet Jointure
Utilisée pour joindre des données tabulaires à partir d'un champ contenant un identifiant commun à la couche et à la table
Préparer les champs de jointure : Ajouter un champ à la table attributaire de la couche NUTS_RG_10M_2010
Ouvrir la table d'attribut > Basculer en mode édition > Ouvrir la calculatrice de champ > Créer un nouveau champ à partir de l'expression : lower( “NUTS_ID” ) > Enregistrer
Fenêtre des propriétés de la couche > Onglet Jointure
Ajouter une jointure sur eurostat2004.geocodeProvince = NUTS_RG_10M_2010.nuts_id_lo
Créer une couche pour les entités concernées par la jointure : NUTS_RG_10M_2010_densite
Possibilité de faire un calcul de densité de population sur les données
Ajout d'un champ 'surf_km2' à la table attributaire à partir de l'expression : $area / 1000000
Ajout d'un champ 'densite' à la table attributaire à partir de l'expression : “eurostat_4” / “surf_km2”
Ajouter les couches HYP_50M_SR_W ou doubler la couche “data_nuts_rg_2_pop” pour afficher les valeurs nulles dans le but de réaliser une carte comme par exemple :
2ème exercice :
Récupération des données sur les populations par régions au format .csv : nuts2_pop_2010.csv
Couche > Ajouter une couche vecteur et sélectionner le fichier nuts2_pop_2010.csv
Dans la couche NUTS_RG_10M_2010 > Fenêtre des propriétés > Onglet Jointure
Ajouter une jointure sur nuts2_pop_2010.nuts_id = NUTS_RG_10M_2010.NUTS_ID
Vérifier dans la table attributaire si la jointure a fonctionné. Enregistrer votre résultat.
Créer une sélection sur NUTS_RG_10M_2010 : “STAT_LEVLfckg_QUOT_ = 2 et faire une couche “data_nuts_rg_2_pop” à partir de cette sélection
Ajouter le résultat “data_nuts_rg_2_pop” dans le projet
Sur cette couche nous allons calculer la proportion Homme-Femme pour les données à notre disposition
Pour cela il faut ajouter des champs à la table attributaire de la couche “data_nuts_rg_2_pop_fckg_QUOT
Ouvrir la table d'attribut > Basculer en mode édition > Ouvrir la calculatrice de champ > Créer trois nouveaux champs à partir des expressions :
Cartographier le résultat : Propriété de la couche > Style > Symbole gradué > Sélection du champ 'F%H' > Créer une palette de couleur adaptée (cf Cartographie des données)
Ajouter les couches HYP_50M_SR_W ou doubler la couche “data_nuts_rg_2_pop” pour afficher les valeurs nulles dans le but de réaliser une carte comme par exemple :
Cartographie des données
La symbologie des couches
Pour gérer la symbologie d'une couche: clic droit sur la couche puis Propriétés > Style
Regarder les différentes possibilités de symbologie avec les couche des polygones ou celle des points. Il y a la plupart du temps deux possibilités de représentation, celle des cartes choroplètes (carte de surface) pour les valeurs relatives et catégories attributaires ou des points proportionnels pour les valeurs absolues.
Un exemple, celui du nombre d'université par pays :
La table d'attribut de la couche NUTS_RG_10M_2010_pays_univ contient le nombre d'université dans le champ nbr_univ. Nous souhaiterions le représenter par un point proportionnel mais il s'agit de polygone. Pour cela :
Vecteur > Outils de géométrie > Centroïdes de polygones > choisir la couche NUTS_RG_10M_2010_pays_univ
Enregistrer le résultat dans NUTS_RG_10M_2010_pays_univ_point.shp
Ajouter la couche
Les points centroïdes des polygones s'affichent. Il est possible d'éditer la couche pour déplacer et recentrer si besoin les points. C'est le cas de la France entre autre.
Pour la création de carte en cercles proportionnels, deux solutions :
En utilisant le symbole unique proportionnel
Propriétés > Style > Symbole unique pour définir le style du symbole unique.
Avancé > Champ de proportion pour indiquer le champ de type entier qui définira la proportionnalité des points.
Le champ de proportion peut être les valeur d'un champ ou le résultat d'une expression par exemple : “nombre” / 10000
Jouer sur la taille du symbole pour gérer la taille définitive des points. (cependant long si beaucoup de classes)
Par diagramme proportionnel
Propriétés > Diagramme > Afficher les diagrammes.
Dans onglet Taille > Décocher Taille fixe > choisir le champ Attribut > Trouver la valeur maximale > donner une Taille maximale à l'échelle de Surface et une Taille minimale.
Dans Attributs définir le champ contenant les données à représenter de manière proportionnelle.
Dans onglet Position > Emplacement choisir Sur le point pour que le diagramme proportionnel soit centré.
Pour la création des cartes choroplètes u en aplats colorés, comme par exemple pour représenter la densité d'universités par États.
Par symbole gradué sur la couche NUTS_RG_10M_2010_pays_univ
Propriétés > Style > Symbole gradué pour définir la palette, les classes, leur nombre et la méthode de discrétisation.
Intervalles égaux : Les classes sont d'étendue égale. L'étendue totale de la variable (max - mini) est calculée puis divisée par le nombre de classes désiré (qui apparaît dans le champ classe).
Quantiles (effectifs égaux): cette méthode consiste à utiliser un même nombre d'individus ou une même fréquence de valeurs par classe. Il y a le même nombre d'individus dans chaque classe.Cette méthode est la seule qui permet dans Qgis des comparaisons temporelles de plusieurs cartes thématiques entre elles
Ruptures naturelles (Jenks) : cette méthode est souvent la plus performante pour des série statistiques dite non symétriques (Ou Gaussienne) et traduise bien une série irrégulière dans sa distribution de variables et qui présente donc plusieurs pics. Elle permet d'obtenir des classes très proches des formes de la distribution de la variable.(variation intra-classes)
Ecart-type : cette méthode de discrétisation repose sur la moyenne.
Jolies ruptures : basé sur la fonction “Pretty” de R, cette méthode permet d'obtenir des intervalles de classe équidistants, arrondis (jolies valeurs ) et couvrant l'ensemble des valeurs.
Astuce: Tester les différentes possibilités et visualiser le rendu avec le bouton Appliquer pour ne pas fermer la fenêtre
Ajouter les couches HYP_50M_SR_W dans le but de réaliser une carte comme par exemple :
Composeur d'impression
Rappel sur la mise en page d'une carte avec le composeur d'impression
Pour réaliser une mise en page aller dans Projet > Nouveau composeur d'impression.
Dans le composeur d'impression, intégrer tous les éléments indispensables à la carte : Carte-s, légende, titre, orientation, échelle, sources, nom et dates de réalisation. De manière additionnelle, voir l'aide officielle Qgis : http://docs.qgis.org/2.14/en/docs/training_manual/map_composer/index.html
Exporter votre résultat de mise en page : Composeur > Exporter comme image
Il existe plusieurs format d'export : image : JPG, TIFF, PNG qui est le format image à privilégier par son poids et son interopérabilité ; mais aussi : SVG : Scalable Vector Graphics :https://fr.wikipedia.org/wiki/Scalable_Vector_Graphics ; et aussi PDF, post-script.
Hervé Parmentier, Université de Lyon,CNRS, ENSL, EVS et LARHRA, révision du 22/02/17.